Pourquoi ? Mon cheminement a commencé à Issy et à l’Assemblée nationale, s’est poursuivi lors de mon premier voyage sur le terrain, puis naturellement dans de la coordination humanitaire à la suite de la guerre. De fils en aiguilles, je me suis intéressée aux enjeux de la coopération entre nos deux pays, et tout particulièrement à la feuille de route économique franco-arménienne ainsi qu’aux nombreux projets présentés dans le cadre de « Ambitions France-Arménie : Un cap. Une feuille de route. Des actions » signée par Jean-Baptiste Lemoyne, alors ministre délégué chargé du tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie et Ararat Mirzoyan ministre des Affaires étrangères arménien.
Afin d’acquérir une compréhension plus fine des tenants et des aboutissants et pour être utile dans la mise en œuvre de cette feuille de route, j’ai souhaité m’immerger, pour réaliser un état des lieux et percevoir des choses plus subtiles.
Pendant les 9 jours où j’ai arpenté le pays, j’ai rencontré de nombreuses personnalités institutionnelles, des membres du gouvernement, des représentants des instances de la diaspora (qui font un travail incroyable), mais aussi eu l’occasion de découvrir des projets concrets notamment dans les régions d’Erevan, du Lori, du Tavush et de prendre le temps d’échanger avec des acteurs des territoires, de l’entreprise, de l’humanitaire, sans oublier les réfugiés du Karabakh, des citoyennes et citoyens francophiles, en passant par des instances internationales, européennes et bien entendu françaises.
Je rentre avec plusieurs convictions que je ne manquerai pas de faire valoir dans le futur. Du fait de sa position (géographique et géopolitique), l’Arménie, république indépendante, signataire d’un partenariat renforcé avec l’Union européenne tout en étant membre à part entière de l’Espace Économique Eurasiatique, pourrait être le trait d’union, une terre de paix, dans la gestion du conflit entre la Russie et l’Ukraine. De plus, la feuille de route signée entre nos deux pays pour 5 années, propose des projets qui présentent de réelles opportunités pour les deux parties, dans les domaines de l’agriculture (low tech), l’innovation et le numérique (high tech), l’énergie (green tech), l’eau (nouvel or bleu), l’éco-tourisme ainsi que les échanges commerciaux et les coopérations sectorielles dans de nombreux domaines. Afin de favoriser une approche systémique qui permettra de prioriser la mise en œuvre de ces projets, je ne peux que recommander l’utilisation de la matrice des objectifs de développement durable (ODD).